Mahomet et les quatre premiers califes

Mahomet et les quatre premiers califes

Hamid Zanaz : article dans les DNA



Réformer l’islam, un mensonge français

L’essayiste algérien Hamid Zanaz réagit au point de vue de Seydi Diamil Niane intitulé “Le monde musulman a besoin d’un Voltaire” (DNA du 27 août).

« La seule perspective est le retour au réel. Les musulmans devraient tôt ou tard composer avec la modernité, mettre fin à la fonction politique de leur religion. Je ne polémique jamais avec les fondamentalistes. En revanche, je discute toujours les thèses des réformistes, ceux qui essayent de nous vendre un “islam modéré”. Ceux qui classent “islamique” ce qui les arrange dans l’islam. Et dans “l’intégrisme” ce qui ne les arrange pas comme le djihad, le niqab, la polygamie, la lapidation, la violence, et d’autres aspects de la charia.

Qui parmi les musulmans oserait appeler à abroger les versets hostiles aux juifs, athées et chrétiens ?

Ces réformistes sont plus dangereux parce qu’ils avancent masqués. Ces pseudos modernistes musulmans n’ont jamais essayé de porter un regard critique sur l’islam mais seulement sur des interprétations supposées fausses de l’islam. L’intégrisme est le fils légitime de l’islam, on ne peut réformer sans toucher quelque chose de fondamental dans cette religion. Un islam réformé, c’est la fin de l’islam. Exemple : qui parmi les musulmans intégristes ou modérés oserait appeler à abroger les versets hostiles aux juifs, aux athées et aux chrétiens ? Et tant d’autres qui n’ont rien de sensé aujourd’hui ? Le Coran est vu par les musulmans comme un texte dicté, non comme un texte inspiré, et cela rend problématique toute interprétation, tout dépassement.
Personnellement, je n’aime pas le mot “réforme”. Car accepter la ruse de la “réforme”, de “l’actualisation”, “l’acclimatation”, c’est accepter que l’islam est valable en tout temps et en tout lieu comme “Religion et État”. Dire aujourd’hui que l’intégrisme est une déviation de l’islam et que les islamistes n’ont pas compris l’islam est devenu une blague qui ne fait rire personne. L’islam n’est rien d’autre que la passéification du présent.
Par leurs analyses apologétiques et surréalistes de l’islam, les “nouveaux penseurs de l’islam”, comme les nomme une certaine presse française, trompent la vigilance laïque des Occidentaux et confortent les musulmans dans leur sommeil dogmatique. »